l'Esgargot Galactique

Jason Dinalt est naufragé sur une planète arriérée, où les castes maitrisent tant bien que mal un aspect pratique de la science. L'électricité par exemple.

Le pur bonheur de l'histoire étant que s'il y a deux façons d'utiliser une ressource, les érudits de cette planète se concentrent inéluctablement sur la moins  efficace. Il y a un petit côté Rahan à la sauce Monty Pithon.La première version française de ce petit chef d'oeuvre de Harry Harrison fut présentée par une des pires couvertures que le space opéra de qualité ait jamais produite.

Et cela est triste.

Cette pitoyable couverture représente Schwartzy de dos avec son épée à la con, flanqué d'une donzelle musculeuse  mais néanmoins acorte, sisi, elle est acorte, du grec, euh, acortos, euh... bon vous voyez quoi, ça se situe au niveau des sacro-iliaques.

Comme c'est le monde de la mort 2, il doit y avoir un monde de la mort1? ouioui, et on peut s'en passer.

Ben oui mais si c'est le monde de la mort 2,il faut lire le onde de la mort 1, non?

C'est vrai. Si on aime couper les cheveux en quatre avec une arme de destruction massive, il ne faut SURTOUT pas rater le Monde De La Mort 1.

En même temps, si vous avez adoré le monde de la mort 1, vous détesterez le monde de la mort 2, alors vous pouvez vous en passer.

Les éditons Bragelonne ont ressorti les 3 tomes de la série, le 3eme tome étant inédit en France. Avec une couverture moins pitoyable.

Appsala est un roman humoristique, qui déplaira à beaucoup de fans de science-fiction. Par contre les fans de Meccano et de science et vie vont adorer.

On adore ou on déteste, ou entre les deux, ou...

Je me suis un peu emballé non?

Je me suis payé trois Jack Mcdevitt sur ebay et amazon.

- Oméga

- Seeker

- Anciens rivages

Jack, il ne fait pas parler de lui. D'ailleurs à qui ça peut plaire du space opéra archéologique ?

Comme toujours, conforme a mes mauvaises habitudes que je n'ai pas l'intention de changer, je lis les trois simultanément ( euh, en même temps que 7 ou 8 autres romans, même que j'en suis réduit à mettre des marque-ta-page Pitch avec des footeux dessus).

J'en suis à la fin d'Oméga. Un space-opéra ethnologique. Pas assez archéologique à mon goût. J'ai lu les 2 premiers tomes de cette tétralogie, j'avais beaucoup aimé ces histoires d'anciennes civilisations et le mystère qui les entoure. Je n'ai pas trouvé le 3eme épisode, Chindi.

Pas de chichi chez Jack Mcdevitt, rien de spectaculaire, juste revivre H Carter devant la tombe de Toutankhamon, H. Bingham qui redécouvre Machu Pichu, ce genre de choses.

Oméga se penche cette fois sur une civilisation vivante, et donc insiste sur leur façon de voir les choses. J'aime un peu moins ça, mais bon je ne boude pas mon plaisir.

Jack Mcdevitt doit être quelqu'un de gentil. Même quand il essaie il n'arrive pas à rendre les personnages méchants ou mesquins. Son principal défaut est d'avoir beaucoup de mal à rendre ses personnages interressants.

Mais moi moi moi, j'adore le space-opéra, et j'adore l'archéologie, alors quand j'ai les deux ... miam miam

Je n'ai jamais entendu parler de Modesitt. Ce doit être un nouvel auteur.

L'histoire commence sur une planète dont les lunes s'appellent Voltaire et Bergerac.

Ah ben tiens ça doit être un français me dis-je. C'est très bien écrit, fouillé, genre hard science-fiction documentée.

Alors, voyons ça sur Gueurgueule: non, pas français du tout, et il a une bibliographie fournie. Ah.

Ben alors pourquoi ça ne me dit rien?

Ah oui, il fait essentiellement de la fantasy , ceci explique cela. Les 20 premières pages me plaisent bien, si ça continue, je pourrais peut-être tenter  la lecture d'un de ses ouvrages dans cette littérature à laquelle je suis devenu indifférent il y a 15 ans, puis allergique depuis que ces hamburgers pour ados imitent sur les étals des libraires  une épidémie d'algue verte sur une plage bretonne, recouvrant de leurs miasmes nauséabonds les derniers représentants anémiques du Space-Opera moribond.

Un planète-opéra assez bizarre, sur une planète hostile, comme toujours hein. Une population humaine, enfin si on veut: toute une société qui vit selon une espèce de Bushido, presqu'aussi idiot que le vrai. On se bat à mort pour un oui pour un non, les règles sont indépassables. Et là-dedans l'héroine va avoir l'effet destructeur d'une souris contre un T-Rex.

Et ben j'ai beaucoup aimé. Je dois être un des seuls, car pour aimer il faut, petit un: aimer la science-fiction, et petit deux, pratiquer un art martial japonais quelconque depuis un certain temps. oh ! ben tiens c'est mon cas.

Ouf ! une claque.

Du très bon. Une maitrise unique .

De la science-fiction, hard science plus ou moins, mais surtout maitrisée au niveau du scénario.

J'ai été surpris 4, ou 5, ou 6 fois dans cette aventure à 200 à l'heure, c'est un reccord. Jouissif. 

De l'action , du suspense, des trouvailles, de la reflexion, des énigmes.

C'est un puzzle, mais tellement bien narré que nos neurones ne sont pas (trop) malmenés et qu'on comprend tout.

Cela a l'air d'être son premier roman, ce qui est assez incroyable. Il en a sorti un deuxième, pas encore traduit.

3 eme tome du Cycle de la Probabilité.

J'ai adoré les 2 premiers tomes, je ne connaissais pas Nancy Kress plus que ça, j'avais lu Feux croisés, je crois que j'avais assez aimé mais je ne m'en rappelle pas l'histoire. Pas marqué quoi.

Tous les ingrédients nécessaires et suffisants: ballades spatiales et énigmes. Miam: des extra-terrestres, des artefacts, des personnages attachants... Pas trop de batailles spatiales, j'aime pas les batailles spatiales, ça m'ennuie.

Le 3eme tome... est moyen. Les énigmes sont déja résolues, le peu qui reste d'inconnues ne suffisent pas à boucler ce tome là. C'est le moins bon des 3 et il a eu le prix Campbell. Sans doute qu'elle l'avait raté pour les 2 premiers et qu'elle l'a eu en compensation pour le 3eme. Ce n'est pas volé.

ça m'a toujours cassé les pieds. Maintenant en plus je leur voue un mépris inter-galactique parce que chez Dialogue mon dealer, ne sortent plus que ces daubes pour gamins. ça et de l'héroic fantasy. 

Je me range donc dans la nouvelle classe des vieux cons, qui au lieu de lire Dracula chez les bronzés et d'écouter du rap pour charcutiers, lisent du space opéra et écoutent du punk . Ah ben dit comme ça, ça parait pas vraiment plus reluisant.

Bon. Disons que les histoires de vampires sont à la littérature non sérieuse ce qu'est Avril Lavigne au Rock and Roll. Je suis sûr que quand j'avais 15 ans j'aurais adoré Avril Lavigne.

Un peu space opéra, surtout time opéra.

Pas complètement ininterressant mais bon, arrivé à la moitié je me demande encore quand ça commence vraiment. ça m'agace ce type de roman, ça mérite vraiment un prix Hugo? je ne crois pas.